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Article intéressant de Bruno Troublé sur les JO et la voile en général .

http://voile.blog.lemonde.fr/2009/10/27 ... hors-jeux/" onclick="window.open(this.href);return false;

Pour la planche à voile,le format est technique mais plutôt pénible à regarder pour le spectateur
La Medal Race , c'est long et peu spectaculaire .
Pourquoi n'y a t'il pas une limite de vent ? pourquoi pas de sIalom par vent de plus de 12 nds ? pourquoi des régates si longues ?
Les régates interminables dans un vent nul ( CF PEKIN) intéressent peu de monde et sont éloignées de ce que font la plupart des pratiquants!!

Pourquoi la RSX ?
Au dernier championnat du monde à Weymouth, il y avait deux fois plus de planches Bic Techno OD que de planches olympiques RSX !

Au dernier championnat du monde à Weymouth, il y avait deux fois plus de planches Bic Techno OD que de planches olympiques RSX !

Rien d'étonnant! La BT293 est une filière jeunes, qu'on peut considérer comme une filière d'accès à la RSX.
Normal que la pyramide soit plus large à la base (l'inverse serait inquiétant pour l'avenir de la compète en planche)
Ensuite, la série olympique est très exigeante sur le plan sportif et seuls les "tous meilleurs" parmi les jeunes venus de la BT293 s'y orientent. Beaucoup arrêtent car ils arrivent de toutes façons à l'âge où les études prennent le dessus, quelques uns (très peu) s'orientent vers le slalom.
C'était déjà la même chose avec les anciens supports. On avait en France dans les années 2000/2002 environ jeunes 500 classés en Aloha, 300 en série "Mistral jeunes" et une centaine seulement en Mistral Olympique. (Exacte qu'avec la RSx c'est encore moins, et moins de filles surtout, que du très haut niveau)
De plus au niveau International c'est un peu le bordel car certains pays font courir les minimes cadets sur Bic 293, d'autres sur RSX avec gréement adapté, et parfois..les deux!

Je n'y connais pas grand-chose, mais on compare souvent le support olympique avec le slalom. C'est vrai que c'est de la planche, mais ce n'est plus la même discipline. Il y a un paramètre à prendre en compte, c'est le gabarit des coureurs. Il suffit de regarder les ENORMES différences de gabarits entre les podiums des deux disciplines. En slalom on a à faire à des Golgoth (cf viewtopic.php?f=7&t=759&start=50" onclick="window.open(this.href);return false;), alors qu'en olympisme ce sont plutôt des physiques fins et secs. Julien Bontemps est grand, mais c'est une alumette à côté d'Albeau, Maynard et Dunk. Et cela ne date pas d'hier, Franck David (Champion olympique 1992 à Barcelone) était un poids plume à l'époque et A² qui était en sport étude avec lui quelques années avant s'était naturellement tourné vers d'autres disciplines que l'olympisme du fait d'un gabarit inadapté.

Mais le problème principale de la planche olympique, c'est qu'il faut un support qui permette de courir quelle que soient les conditions car les J.O. c'est regroupé sur 2 semaines et pas forcément dans les meilleurs spots de planche de la planète . Si on veut y faire du slalom avec départ qu'à partir de 12 noeuds, on peut retirer la planche des trois derniers jeux vu les conditions qu'il y a eu . C'est vrai que ça manque de spéctaculaire, mais au moins ça existe et la planche est représentée dans les disciplines nautiques des J.O. Je dis ça je ne dis rien, mais à force de se savonner la planche tout seul : "la RSX c'est une grosse daube", "NeilPryde c'est lobbying et compagnie", etc... On va finir par voir les instances olympiques virer la planche des disciplines olympiques puisque ça ne convient pas au milieu des planchistes (je pense malgré tout que c'est un peu plus compliqué que ça ). On reproche à la RSX de ne pas être représentative de la pratique de la planche d'aujourd'hui comme c'était le cas dans les années 80 (les planches de race ressemblaient beaucoup aux planches utilisées par le vacancier lambda). Mais, malgré l'échec avéré des Hybrides, pour en avoir une (même si ce n'est pas une RSX), je trouve au contraire que si l'on retire le paramètre performances pures (ça va moins vite au près avec la dérive qu'une raceboard, ça va moins vite au planing qu'une vraie slalom... on ne peut pas tout avoir), on a une planche hyper polyvalente et très représentative des planches dans leur ensemble (ça remonte au vent avec la dérive et ça plane si le vent monte), sans compter que les options de planing et de navigation avec dérive offre un éventail stratégique qui rend la discipline encore plus intéressantes pour les coureurs. Et en attendant, on a une classe olympique monotype qui existe et qui permet de courir dans un éventail de conditions qu'aucun support planant et exclusivement planant ne couvre aujourd'hui, Formula comprise.

On peut toujours demander aux constructeurs de se pencher une nouvelle fois sur le sujet, je ne suis pas certain que tout le monde est l'envie de mettre les moyens nécessaires à une telle proposition, vu la santé économique du secteur en ce moment . Starboard a tenté sa chance en proposant un support planant pour Londres, mais ça n'est pas passé malgré de gros moyens et une campagne intense dans les milieux du nautisme et de la planche car le support ne couvre pas le cahier des charges de 5 à 30 noeuds à ma connaissance. Cela dit, si c'était passé au détriment de la RSX, on aurait peut-être pu voir A² se présenter aux sélections, fort de son expérience en Formula et tenter de ramener un titre olympique dont il rêve d'après ce qui se dit.

Pas spectaculaire pour le spectateur, c'est vite dit!
Le slalom fournit de belles images mais il n'est pas pas facile de suivre ( du bord ou devant son écran TV) ni de commenter la course.
La Medal Race de Pékin n'était pas longue ( de l'ordre de 15/20 mn) mais très intense, riche en suspense et rebondissement , très bien filmée ( comme pour l'America's Cup) et commentée, bref passionnante pour le spectateur lambda "un peu voileux" ( ou même pas du tout mais curieux)qui peut comprendre ce qui se passe sur l'eau.
Le slalom...oui, de belles images, mais pour ce qui est du suspense, de vraiment suivre l'action..bof bof, d'autant qu'à ce niveau tout se joue ou presque au départ.
Le spectateur lambda non planchiste ne comprend pas bien pourquoi on exige un vent mini, et ne saisit pas bien la nuance "planing pas planing". Sur une compète funboard s'il voit qu'il y a du vent, il se demande pourquoi les coureurs sont à terre, ou pourquoi on lance seulement des "funny race" ( et à FBWC le public a été très nombreux à suivre les "funny Races " en bord de plage...et c'était infiniment plus spectaculaire pour lui qu'une vrai course au planing au large! )
Autre chose...Que ce soit en France ou alleurs dans le monde , une grosse majorité des compètes planches ( en terme de régates courues et de licenciés) se fait sur des planches à dérive. C'est encore plus vrai en séries "jeunes" (pour des raisons absolument évidentes de conditions de pratique. Un club, un CDV, une Ligue ne peuvent pas mettre en place des moyens humains et matériels pour une activité aussi aléatoire! En planche à dérive comme en dériveur, un entraînement ou une régate programmée aura lieu 9 fois sur 10, contre 1 fois sur 4 en Funboard...)
Rien d'étonnant donc qu'en Olympisme, avec un objectif "universaliste", on privilégie les supports les plus développés et pratiqués dans le monde.

Rico et Odile presidents!!!

Vous avez parfaitement exposé les enjeux et les conclusions me semblent donc parfaitement justifiées. Merci pour la clareté du propos.

Antoine

OP2287 a écrit : Pas spectaculaire pour le spectateur, c'est vite dit!
Le slalom fournit de belles images mais il n'est pas pas facile de suivre ( du bord ou devant son écran TV) ni de commenter la course.
La Medal Race de Pékin n'était pas longue ( de l'ordre de 15/20 mn) mais très intense, riche en suspense et rebondissement , très bien filmée ( comme pour l'America's Cup) et commentée, bref passionnante pour le spectateur lambda "un peu voileux" ( ou même pas du tout mais curieux)qui peut comprendre ce qui se passe sur l'eau.
Le slalom...oui, de belles images, mais pour ce qui est du suspense, de vraiment suivre l'action..bof bof, d'autant qu'à ce niveau tout se joue ou presque au départ.

Par spectaculaire, j'entends justement de belles images . Mais je suis bien d'accord une régate bien commentée et bien filmée pour comprendre les enjeux des options stratégiques des compétiteurs sur le plan d'eau, c'est passionnant quand on aime la régate.