Source Anders Bringdal /
Windsurfjournal
Depuis bientôt deux semaines, Anders Bringdal officiait sur l’Hydroptère au poste d’embraqueur solent en apportant également à Alain Thébault son expérience sur l’optimisation des voiles.
A bord de l’Hydroptère le dimanche 21 décembre, S-10 revient sur ce chavirage spectaculaire et heureusement sans gravité !
"Dimanche, nous avons vécu quelque chose d’assez extrême. Nous avons lancé le bateau dans des conditions correctes avec 35 nœuds de vent et durant le run, le vent s'est levé fortement… Nous étions autour des 55 nœuds quand la grosse risée est arrivée, le bateau a alors accéléré violemment jusqu'à apparemment 61 nœuds !
Durant cette rafale, le bateau a commencé à piquer du nez et, à cause de la force à l'écoute, nous n’avons pas réussi à choquer assez rapidement. A force de toucher l'eau, le bateau s'est presque arrêté net et on a chaviré 3 secondes plus tard... Nous avons tous des bleus partout mais tout le monde va bien, sauf le mât de l'Hydroptère qui n'a pas résisté !!!
Personnellement, je n'ai jamais vécu une glisse pareille et je suis sûr que ce bateau est capable de faire un run de 500 mètres à plus de 55 ou 60 nœuds !!! Ce n'est qu'une question de réglages au niveau de l'équipage car les forces, l'effort et la précision que cette vitesse élevée demande, personne ne l'avait vécu jusqu'à maintenant...
La chose qui me rend triste, c'est que le bilan du "speedloop raté" coûte beaucoup plus cher qu’un râteau en plein run en windsurf !!!
Pour moi, c'est une expérience de fou et c'est un vrai honneur de pouvoir naviguer avec des grands marins pareils ! Et même aujourd'hui, je n'en reviens toujours pas qu'on ait réussi à naviguer à plus de 112 km/h sur l'eau !!! C'est un truc de ouf total !!!"