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classique! plus les mecs ont l'air sûr d'eux, plus on est sûr de les retrouver en vrac quelque part.

Un jour à mes débuts en funboard, à Villès-martin, je tire un bord vers saint-brévin, je tombe à l'eau (j'avais une tiga slalom 280 et une 5,5m2 north avec 4 cambers et mât en alu à l'époque) au jybe, impossible de repartir au waterstart (voile trop lourde et juste en vent) et là je commence à me fatiguer à relever au tire-veille et tomber et tomber
Ensuite, avec des crampes , je suis resté accroché à la planche et je me suis mis à dériver avec la mer montante jusqu'au port de saint-nazaire ou j'ai pu accoster au Vieux Môle.
J'ai tout remballé et plié le matos et hop tout mis sur le dos et je suis rentré à pied jusqu'à Villès.
j'étais pas très fier et mort de fatigue en plus!!

Bon, vu que je me suis bien foutu de la gueule de Chessou, je me sens un peu oblige de poster ma nav d'hier....

30kt rafales a 35 de vent d'Ouest, avec les plus experimente de notre club etudiant. Une session qui s'annoncait comme la meilleur depuis 9 mois. Je passe par pas mal de combinaison de voiles planches, je finis la session sur 4.7, JP X-cite 95 (aileron power, ca a son importance). Je commence a bien controler les sauts, mais le vent est un peu leger pour la 4.7, donc j'allonge progressivement mes bords, car les creux diminuent de taille, oblige d'aller les chercher plus loin. Plus tot dans l'aprem j'avais ete bien plus loin, et malgres un vent un poil plus fort, rien de tres dangereux.



Sur le bord en question, apres avoir pris quelques bon sauts, je me prepare a bientot faire demi tour, et soudain, gros spin out de fou, la planche est bien plus qu'en travers..... Je me retrouve dans l'eau, avec un tres mauvais pressentiment.... (vous voyez le truc venir). Je tourne la planche: ouaip, c'est bien ca, l'aileron s'est fait la malle... Sur le coup je maudis le concept du boitier power pour la secu...

Bon, je fais l'analyse de la situation: Si je derive, c'est soit vers les falaises de rochers, soit vers la sortie de la baie (et la nouvelle zelande), soit vers une digue monstrueuse pour tanker, tout ca 3 a 5 km sous le vent.... Il y a un metre de creux, ca deferle, et 35kt de vent... J'ai 95l sous pieds et plus d'aileron, la plupart des autres ne tireront pas des bords aussi loin... Et j'ai facile 2.5km pour rentrer au travers....

Un mec en planche semble venir dans ma direction, donc je fais les signes de secu pendant 5mn jusqu'a ce qu'il arrive, et je lui explique la situation: Plus d'aileron, prevenir les autres de mon club, me ramener un power en rab, et je vais utiliser mon harnais pour essayer de rentrer.

Le gars repart, je met le harnais comme on m'a appris, une sangle autour du strap arriere, mais sans grandes illusions. Je remonte la voile au tire veille. Ca comment a bouger, et surprise, ca marche carement!!! je dois legerement planter le rail au vent, mais je fais minimum du travers.... La dessus une vague deferle, emporte le nez, et paf catapulte (y a pas d'aileron pour cranter et empecher le nez de la planche de suivre la vague), paf dans l'eau.......
Je retourne la voile, waterstart, je repars, ca avance bien, et soudain la planche attrape le planing, mais lateralement.... Du coup le harnais ne suffit plus du tout, ca part d'un coup dans le sens du vent, glissade et plouf..... J'atteris en position de waterstart et fais un peu de body drag. L'un dans l'autre, je me dis que ca etre un retour un peu long, mais clairement faisable...

20mn plus tard, j'ai facile fait la moitie du retour, et j'ai recupere tout ce que j'avais derrive depuis la perte de l'aileron. Je vois le gars qui revient, mais il me passe au vent (50m) et ne me vois pas du tout malgres les signes et les cris, et continue tout droit, s'attendant surement a me trouver beaucoup beaucoup plus loin.... Il ne reviendra que 10 minutes plus tard. Du coup je continue sur la planche, alternant avec body drag quand je sens que les bras fatiguent, ou apres une catapulte... Je commence a bien avoir le coup, l'angle parfait qui est trop au vent pour attraper le planing. La position n'est pas glorieuse, mais ca marche, bien que ca tire sur les bras (le harnais est derriere, pour memoire).

Lorsque le gars en planche me rejoint, j'ai fait les trois quart, et il m'annonce qu'ils n'ont pas trouve un aileron power (duh... il y en a deux rien que sur deux de nos planches qui attendent sur la plage). Je lui dit que de toute facon je vais rentrer, donc qu'il ne s'inquiete pas. Au passage il me demande comment j'ai fait pour arriver la par rapport a notre precendent chute....

Sur les derniers 200m, ne fais plus que body drag et nage, car je sens que la crampe pourrait arriver. Je fini 400m sous le vent de la plage de depart, il commence a faire un peu frais avec la 4/3, mais sinon nickel. Tous le materiel est en bon etat (y compris l'aileron qui dors au fond de la baie).


Moralite, le coup du harnais, ca marche super bien. Au point de pouvoir visiblement remonter au vent.....
J'ai pu rentrer sain et sauf sans assistance, et sans larguer de matos... (j'aurai laisse la voile si ca n'avait pas marche)

Une trace approximative de ce que j'ai fait, en vert le vent, en violet le bord aller, en bleu le "bord" retour, en gros.... J'avais enleve mon GPS juste avant, parce que "faire de la vague avec, ce n'est une bonne idee".


Ce qui s'est passe, c'est que la vis a du se defaire (j'evite de serrer comme un bourrin, meme si j'y vais avec une clee a cliquet), et cet aileron etait tres libre dans le boitier, du genre a tomber lorsqu'on enlevait la vis a la fin de la session.... J'ai deja perdu une vis une fois sur un tuttle, et au moins je l'ai vu venir et je suis rentre.... La ca ne pardonne pas. Un argument en faveur du multifin, du tuttle/US box, ou des vis rouillees......

En conclusion, et malgres le titre de ce topic, j'ai personnelement passe une super bonne session. Premiere fois que j'ai un vrai pepin sur l'eau, et donc je me suis sorti en analysant calmement la situation. Je ne pense pas que j'ai vraiment ete en danger dans tous les cas, mais revenir au point de depart et avec tout le matos n'etait pas gagne.... Et comme deja signaler, faire des signes, ca ne marche pas, tres peu de gens vous verront au milieu de 1m de creux.... Il vaut mieux avoir une vrai solution de secours....

Moi aussi, j'ai beaucoup souffert du chat noir, surtout sur le plan psychologique:
- les trajets sur la côte depuis Nantes pour ne pas naviguer, en général à cause du vent insuffisant et, une fois, de l'oubli de la combi (après avoir gréé, bien sûr)
- les fois où les nanas sur la plage ne me regardent pas faire mon beachstart alors que je le réussis parfaitement, exactement comme écrit dans Planchemag, après m'être longuement entrainé spécialement pour çà.

Les blessures: coccyx, orteil et cheville écrasés par le mât, orteils pliés

Les casses:
- têtière qui lâche ou se détache (x3)
- wishbone plié dans le shorebreak
- mât (x4)
- tendon de pied de mât
- pied de mât qui se détache de l'embase (x2)
- boitier de rail de pied de mât décollé dans le shorebreak
- aileron cassé ou perdu (x3)
se terminant en général par une dérive vers la plage, un passage en mode biathlon (=2 sports: planche à l'aller, marche à pied au retour) et un trajet en bagnole pour récupérer le matos, le processus étant d'ailleurs le même en cas d'encalminage.

15/9/95: A St Brévin, le pied de mât se détache de l'embase. Je vois la planche s'éloigner, pas très vite mais trop pour la rattraper à la nage => 40mn de nage pour revenir sur la plage en tirant le gréement. Depuis, dans des situations similaires, je préfère crawler comme un fou pour la rattraper.

21/7/01: petit biathlon
Après avoir passé environ 6h à faire le tour de l'île de Noirmoutiers, je dépasse malheureusement mon point de départ puis je fais 1/2 tour mais je me traine au près car le vent a faibli => 700m de marche à pied. Preuve, une fois de plus, que le chat noir et la loi de Murphy peuvent sévir à tout moment.

11/6/04 Parti de Tharon par vent d'Ouest, je passe devant le Pointeau où je fais 2 bords, puis dans l'estuaire où je fais 3-4 bords. Changement d'amure, je fais claquer le milar pour faire passer les cambers, comme d'habitude, la routine...
Là je tombe en arrière; verdict: mât cassé au niveau de la poignée de wishbone. J'essaie de repartir avec ce qui me reste (voile entre le pied de mât et le wishbone): impossible, la traction est largement insuffisante. Je plie le matos sur la planche et je rejoins la plage la plus proche, celle de Mindin, en ramant à environ 3-4km/h avec l'aide du vent. Sauf que je suis à environ 12km du point de départ.. => retour à pied et record perso de biathlon

21/7/07 Je suis au planing à environ 1700m au vent du Pointeau par vent d'Ouest; j'entends un craquement et la planche part en spinout. Après avoir essayé de repartir, je retourne la planche: plus d'aileron, rien, nada, même pas le talon, envolé ou plutôt coulé. J'envisage de fixer le harnais à l'arrière de la planche mais je ne sais pas trop comment faire sans le perdre et je doute de ma capacité à tenir la voile sans harnais. Finalement je suis rentré au point de départ en alternant des périodes de dérive en waterstart et des périodes de repos.

29/5/09 Parti du casino de La Baule par vent de NE, je rate mon jibe (ne vous moquez pas, ça arrive aussi à des gens très bien) au niveau du banc de sable. Et c'est là que je vois la planche qui commence à partir sous le vent, retenue simplement par la boucle du tire-veille...Grosse frayeur sans frais. => retour à la plage pour mettre du matos correct (j'avais mis un pied de mât bic gros diamètre dans une embase universelle petit diamètre). Depuis, plus de offshore pour moi.

C'est le 5/11/09 que j'ai fait le plus fort. Après une nav sans pb au départ du Pointeau, mon matos se fait malmener dans les vagues à 100m de la rampe de mise à l'eau. J'essaie de repartir vite fait en waterstart; impossible: mat cassé au niveau de la poignée de wish. Et là, je vois que je suis mal: la marée est déjà haute, il n'y a plus de plage devant la digue enrochée, le courant et le vent d'ouest m'y poussent droit dessus. C'est là que j'atterris et que j'essaie tant bien que mal de remonter les rochers de la digue en portant le matos de façon classique, le wish dans une main, un strap dans l'autre, mais c'est difficile avec une voile en vrac et les vagues qui me tapotent régulièrement le dos..Heureusement des mecs viennent à ma rescousse pour m'aider à sortir le matos; windsurfeurs ou kiters? je ne sais pas, je n'ai pas fait le difficile. A peine le temps de les remercier et de reprendre mes esprits, ils étaient repartis vaquer à leurs occupations. Bilan: outre le mât, tous les panneaux de la voile éclatés <=> voile HS, le wish bien gratté mais utilisable, la planche très peu grattée, elle navigue encore.

Le récit de Ronan au Gois:
viewtopic.php?p=77893#p77893" onclick="window.open(this.href);return false;

Boarf, ce coup là, c'etait pas foireux, c'etait juste un peu tendu au niveau timing...
N'empêche, si je le refais, j'y vais en 4x4!!!

Bonjour,
A Noirmoutier plage de Barbâtre, la présence de filets de plus en plus nombreux représente un réel danger, je les évite en générale sauf ce jour là

De retour du large avec un bon planing je m'aperçois en dernière minute de la présence d'un filet, les extrémités sont munies de bouteilles en plastiques transparentes non visibles, seuls les flotteurs intermédiaires en forme de petites boules permettent de le voir à quelques mètres seulement.

En m'apercevant à la dernière minute de cette présence, je lache la voile pour éviter la casse de l'aileron, mais voilà, je tombe les 2 pieds dans le filet, le matos est plus loin et inaccessible.
Dans un premier temps, la situation me parait humouristique, en peu de temps je me rends vite compte que comme les poissons je suis bien piégé, le filet s'accroche partout, plus je bouge plus les mailles se resserent autour des pieds.

Heureusement j'ai toujours avec moi un petit couteau, j'entreprends de mettre la tête sous l'eau pour découper le filet, mais j'abandonne rapidement cette idée qui risque de me piéger avec les mailles dans le harnais, et de ne plus pouvoir revenir à la surface.

Je ne rigole plus, je suis au large pas visible de la côte, seul à pouvoir planer ce jour avec ma voile V8 de 9m2 et mes petits 61 kg, mes amis sont restés sur le sable et ne se rendent pas compte de la situation.

J'entreprends de découper le filet en commençant par la partie haute, la tension sur celui-ci devenant moins forte la partie basse devient accessible, je m'entaille de manière profonde un doigt, mais réussi à me dégager et à rejoindre mon flotteur.
De retour sur la plage je fais sensation une partie de ma combinaison est couverte de sang.
Depuis ce jour, aucune sortie sans mon couteau inox, et pas de pitié pour les filets posés de manière irrégulière.

Malheureusement depuis ce jour, un de mes collègues est mort noyé au large de la Baule piégé également dans un filet lors d'une intervention.
Donc vigilance avec ces p....n de filets

Wooooooooo c'est du lourd celle là , pas de couteau comment tu fais

Bonjour,
Sans couteau impossible de me dégager, je n'avais plus qu'à espérer que le vent se lève pour que mes amis reprennent la mer, j'étais sur l'axe de navigation.
ou, attendre le passage éventuel d'un bateau.
que le propriétaire de ce filet sauvage vienne le relever.
que mes amis s'inquiétent de mon non retour.
ma famille non présente sur mon lieu de vacances (en célibataire ) ne se serait pas aperçu de mon absence la nuit suivante.

Cette espérience décrite permet également de sensibiliser sur les dangers que représentent ces filets "sauvages".