PRISE EN MAINS INITIALE
Pour les dimensions et un visuel: http://www.star-board-windsurfing.com/2 ... rds/isonic" onclick="window.open(this.href);return false;
Enfin (tout juste) assez de vent à Nouméa pour une première navigation avec la nouvelle iSonic Speed Slalom 75 2017 (version Carbon Reflex).
Conditions du test et matos:
Vent: 20 nœuds, rafales à 26 en début de nav’, puis environ 18 nœuds à la fin
Plan d’eau: houle + clapot dans le chenal entre l’Anse Vata et le lagon de l’Ilot Maître, lisse sur le lagon.
Rideur: 77 kg
Voile: MauiSails TR-XI 5.9
Aileron: Deboichet SL4 30 cm
La météo annonçant 22 noeuds avec rafales à 31, je prends du petit matos; il faut faire (trop) vite, avec juste une heure entre le moment où le vent est suffisamment établi pour naviguer en 5.9, et le moment où la marée sera trop basse pour pouvoir naviguer sur le lagon. Je décide de ne pas prendre le GPS, car je veux me focaliser sur les sensations.
Départ avec la voile réglée à la hâte (wish trop court de 2 cm, donc trop de puissance par rapport à la faible portance du SL4 30), et par conséquent je traverse le chenal « sur des oeufs » ; le flotteur me semble être vraiment confortable au passage du clapot, mais difficile de faire une comparaison pertinente avec l’iSonic 76 de 2008 (la référence chez Starboard en matière de confort dans le baston et le chantier), parce que dès que j’essaie de mettre le moindre appui sur le pied arrière, le SL4 me donne un avertissement. Par contre, par rapport à l’iSonic Speed 54 de 2011/2016, ça passe infiniment mieux dans le chenal. Le cap est excellent.
Arrivé sur le lagon de l’Ilot Maître, je rallonge le wish de 2 cm, et ayant fait à l’arrache (dans l’eau) un réglage à peu près passable (les straps et les bouts de harnais mériteraient d’être bien mieux ajustés), je peux me faire une première idée des autres qualités du flotteur. La nav’ est bien trop courte pour pouvoir approfondir et obtenir des certitudes, mais je dirais (à prendre avec une grosse pincée de sel) que :
- le départ au planing est peut-être en retrait par rapport à la Speed 54, ce qui serait logique : les deux flotteurs ont du Vé, mais la carène « plate » de la Speed 54 a un avantage par rapport à celle de la Speed Slalom 75, qui comporte des décrochements la pénalisant un peu dans cet exercice
- en sensations de glisse, je trouve la Speed 54 fabuleuse (ça rappelle le ski nautique), eh bien là, c’est soit équivalent, soit très, très proche
- elle est vraiment impressionnante au jibe, parce qu’elle accélère très fort, à tel point que je me suis vautré sur les deux premiers, surpris par la vitesse, avant d’ajuster le tir pour les suivants ; pour un flotteur de ce type et de ce volume, le jibe est facile, elle tourne très bien, et court.
J’ai tiré deux bords (de travers) avec un copain qui avait pris son iSonic Speed Special w 53 (2010), flotteur beaucoup plus typé « Speed » que la 75 ou même que la Speed 54, et malgré mes réglages très approximatifs, son niveau intrinsèquement meilleur que le mien, et le fait qu’il s’était mis à l’eau avant moi (ce qui lui avait permis de peaufiner ses réglages), je semblais avoir un petit avantage en vitesse. Bien réglé, le différentiel aurait été bien plus important.
Au moment de rentrer sur l’Anse Vata et donc de devoir traverser le chenal, le vent est tombé à 18 nœuds, il fallait caper dans la houle + clapot pour revenir à la plage, la 5.9 et le SL4 30 étaient clairement insuffisants, mais je m’en suis sorti en tirant quelques bords, alors qu’avec la Speed 54, j’aurais clairement fini à la baie suivante (sous le vent).
Le vent est ensuite trop tombé pour pouvoir continuer, et je suis donc resté sur ma faim, sans certitudes absolues, mais avec des premières impressions très encourageantes. Il se pourrait bien que cette Speed Slalom 75 parvienne à concilier à la fois le confort de l’iSonic 76 dans le chantier, et la glisse de la Speed 54 : le beurre, et l’argent du beurre. A confirmer lors d’une prochaine session plus longue, avec du vent plus fort.